Voici pourquoi la pénurie de main-d’oeuvre s’installe en Belgique
Eurostat, SPF Emploi, Onem: les indicateurs se rejoignent et montrent que les employeurs peinent à trouver les bons candidats. La cause? Un niveau de qualification demandé souvent trop élevé, expliquent nos collègues du journal Le Soir.
Selon les dernières estimations du SPF emploi, 143.000 postes étaient vacants en Belgique à la fin du troisième trimestre 2017 (+28 %), soit près de 40.000 emplois orphelins supplémentaires par rapport à la même période de 2016. Si beaucoup de ces postes vacants sont des postes d’intérim (15,8 %), c’est surtout dans les postes fixes que le nombre de vacances a augmenté ces douze derniers mois avec +33,2 %. Les secteurs les plus touchés sont le secteur des technologies de l’information et de la communication, les services, l’immobilier et l’Horeca.
La tension sur le marché de l’emploi est renforcée par un nombre de personnes disponibles pour le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles en cherchent un, qui est très bas. Selon les derniers chiffres de l’OCDE, la Belgique affiche un taux d’activité des 15-64 ans de 63,3 %.
Selon Gérard Valenduc, spécialiste du marché du travail et chercheur associé à l’Institut syndical européen, “Le problème, c’est que la qualification demandée pour les emplois vacants est de plus en plus élevée, et que le fossé se creuse avec le chômage structurel, qui concerne, lui, des personnes très peu qualifiées”.
Un autre élement qui peut expliquer le phénomène est géographique. “Les pôles d’emplois sont souvent situés dans les régions où le chômage est le plus bas”.
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