Une place pour tout le monde
1955. Dans une Amérique déchirée par la ségrégation raciale, Rosa Parks refuse de céder sa place à un passager blanc dans un bus de Montgomery (Alabama). Si elle a ouvert la voie, il reste encore du chemin à parcourir afin de faire bouger les lignes... Et les mentalités ? Pour Tamara Eelsing, Diversity Manager à la STIB, c’est un travail quotidien. À mener ensemble.
1954. La Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles voit le jour dans les rues de Bruxelles. Les premiers bus jaunes sont pris d’assaut par les Bruxellois pour rejoindre la Gare du Midi, la Bourse ou Montgomery (Etterbeek, cette fois). Il n’y a pas de hasard. Que des déclencheurs... Depuis toujours, la STIB rime avec accessibilité. Et pas seulement en termes de transport. La diversité et l’inclusion font aussi partie de son ADN. La STIB donne accès à de nombreuses possibilités. Sans demi-mesure, tout le monde a sa place : « les voyageurs comme les collaborateurs et collaboratrices », s’enthousiasme Tamara Eelsing. Depuis 2019, elle pilote différents projets pour éviter les discriminations en tous genres. Lutter contre le sexisme, le racisme ou l’intolérance n’est pas seulement son job. C’est son leitmotiv. Sa vision, profondément axée sur l’humain, elle l’applique aussi bien en interne qu’en externe. Un exemple parmi tant d’autres ? « Nous plaçons des ascenseurs un peu partout pour améliorer la vie des personnes à mobilité réduite. Que ce soit pour les personnes en chaise roulante, mais aussi pour les parents avec des poussettes… » Sans oublier celles et ceux en béquilles, ou qui souffrent de problèmes de hanches, de douleurs aux genoux, etc. « Finalement, un jour où l’autre, nous pouvons tous nous retrouver dans une situation de mobilité réduite, non ? » souligne-t-elle en précisant que beaucoup de clichés et de tabous persistent encore dans notre société. Pour les briser, elle met sur pied des actions concrètes au sein de l’entreprise. « Récemment, une campagne contre le sexisme a été lancée pour sensibiliser les collaborateurs. Notre communication s’est faite sous forme de vidéos appuyées par un e-learning qui a remporté un franc succès. » raconte-t-elle avec fierté. « Ces 5 dernières années, nous avons mené plusieurs projets d'aménagement visant à un meilleur confort pour les femmes », explique Tamara Eelsing, en démasculinisant, une fois pour toute, l’image de la STIB. Pas à pas, brique après brique, tous ces projets viennent renforcer le sentiment d’inclusion des Stibiens et des Stibiennes (comme ils se surnomment !) tout en véhiculant des valeurs fondamentales qui sont chères à l’entreprise qui compte plus de 10.000 personnes, dont un dixième sont des femmes. C’est peu ? Pourtant, c’est beaucoup plus qu’il y a 10 ans. Et moins que demain.
De la diversité à tous les niveaux
Vous savez ce qu’on dit : « Femme au volant … ». Pas à la STIB ! Conduire un bus, un tram ou un métro, n’est pas réservé aux hommes ! De plus en plus de femmes trouvent leur place derrière le volant. « La diversité se traduit partout à la STIB : au niveau des nationalités, des profils, des parcours… », souligne la Diversity Manager. Et aussi au niveau du choix de carrière, aussi divers que varié. Puisqu’il n’y a pas moins de 300 métiers différents à la STIB, répartis sur le terrain ou dans les bureaux. De l’IT à la com’, en passant par les managers et autres talents recherchés pour renforcer les équipes techniques ou développer le pôle sustainbility, il y en a pour tous les CV. En réalité, tout le monde peut trouver sa place à la STIB ! Et, contrairement aux idées reçues, pas besoin d’avoir le permis poids lourds ou d’être bardé de diplômes pour gravir les échelons. Ce qui prime « c’est l’ambition et les compétences » résume Tamara Eelsing. « Et une bonne vue pour les chauffeur.e.s ! », plaisante-t-elle avant d’ajouter que beaucoup de compétences peuvent s’acquérir en interne par le biais de formations. En bref, il n’y a ni frein ni barrière à l’embauche. Mais des opportunités qui attendent d’être saisies pour faire un métier qui a du sens. « Depuis que je travaille à la STIB, j’ai réalisé à quel point les transports publics ont un impact sur la ville et surtout sur les citoyens. Sans la STIB, pour beaucoup de gens dont c’est le seul moyen de transport, il n’y a pas d’école, pas de loisirs, pas de culture, pas de sport… Ils ont besoin de la STIB dans leur vie de tous les jours. C’est pour eux qu’on se lève tous les matins et qu’on part travailler avec le sourire. On voit que notre boulot a un grand impact sur la vie des gens. », nous confie Tamara, passionnée.
Il faut dire que l’égalité des chances est partout, y compris dans la politique de recrutement. « Avec des entretiens très structurés et encadrés. Et la chance de pouvoir évoluer. Ici, un peu comme aux États-Unis, le « do it your way » est vraiment à la portée de tous. Peu importe l’âge, l’origine ou le background. Quand tu es dans l'entreprise, on ne regarde plus vraiment les formations que tu as. Si tu as les compétences et l'ambition, tu peux toujours évoluer ou même changer d’orientation. De conducteur de tram, tu peux devenir directeur de la sécurité. Tu peux aller loin. », nous rapporte Tamara Eelsing.
À quelques jours d’une nouvelle année, un sentiment de changement et d'espoir plane dans l'air… La STIB ne se contente pas de transporter des personnes d'un point A à un point B ; elle transporte des rêves. Dans une ville aux mille facettes, elle est bien plus qu'une société de transport public : elle est devenue un phare d'inclusion et d'égalité, un rappel vibrant que nous avons tous et toutes un rôle à jouer dans la création d'un monde où la diversité est non seulement acceptée, mais célébrée. Un monde où, en effet, il y a une place pour tout le monde.
Tamara Eelsing, Diversity Manager à la STIB.
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