Une personne d’origine maghrébine ou turque sur cinq discriminée sur le marché de l’emploi
Une personne d’origine maghrébine ou turque sur cinq affirme avoir été victime de discrimination lors d’une recherche d’emploi en Belgique: un constat bien plus élevé que la moyenne européenne (12%). C’est ce qui ressort des conclusions d’Unia du deuxième rapport 'EU MIDIS' de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA), relaye Belga. Cette dernière constate ainsi une aggravation de la situation au cours de cette dernière décennie. "Sur le marché du travail, se voir refuser une opportunité en raison des origines n'est pas acceptable", réagit Patrick Charlier, directeur d'Unia. "Avoir un emploi, ce n'est pas uniquement du travail, c'est aussi être inséré dans la société et y contribuer", rappelle-t-il.
Parmi les personnes sondées, qui appartiennent toutes à une minorité, 40% déclarent qu’une telle discrimination s’est produite au cours des cinq dernières années, essentiellement sur le marché de l’emploi, révèle Unia. Pour faire face à cette problématique, les tests de situation ciblés peuvent dès lors jouer un rôle majeur, estime l’organisation, qui plaide pour que ceux-ci soient explicitement mentionnés dans le cadre de la législation anti-discrimination.
Les sondés en Belgique savent cependant mieux où ils peuvent se plaindre en cas de discrimination que dans d'autres pays. Ils sont en effet 48%, contre 38% en moyenne en Europe, à savoir qu'ils peuvent contacter Unia lorsqu'ils vivent de telles situation.
Pour établir ce rapport, l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne a interrogé 25.515 personnes dans les 28 États membres de l'UE, dont 1.339 en Belgique. Il s'agissait de répondants ayant des racines nord-africaines et turques des première et deuxième générations.