Une gestion optimale des bâtiments
Même si, en comparaison avec l’industrie, les activités d’une compagnie d’assurances ne sont pas parmi les plus polluantes en soi, il n’en reste pas moins qu’avec quelque 1.900 collaborateurs, l’impact environnemental n’est pas négligeable. Agir sur leurs déplacements, émissions de déchets, consommations d’énergie, d’eau et de papier ne suffit pas : la gestion des bâtiments est également cruciale.
Se débarrasser des énergies fossiles
De 2020 à 2021, le bilan énergétique des bâtiments d’Ethias a baissé de 1 %, tandis que sa consommation d’électricité a été réduite de 54 %. Comme nombre d’autres sociétés, sa consommation de gaz naturel avait en revanche augmenté de 33 % afin de ventiler ses locaux dans le cadre de la crise sanitaire. L'assureur avait cependant rapidement réagi en décidant de fermer ses sièges principaux les lundis et en généralisant le télétravail, sauf pour le personnel de ses 39 antennes locales.
Si ces mesures ont permis de diminuer sa note de chauffage, de plus gros changements se profilent dans un avenir proche. À terme, l'ambition est de parvenir à se passer complètement de toutes les énergies fossiles pour assurer le fonctionnement des différents sièges de l'entreprise. Il s’agira par exemple de supprimer les chaudières traditionnelles au profit d'une combinaison géothermie et pompes à chaleur. Côté électricité, tout devrait être produit par des technologies renouvelables pour assurer l'alimentation de l'éclairage, des ascenseurs ou de l'infrastructure IT.
Baisse des surfaces occupées et rénovations
Un autre levier pour diminuer l’empreinte carbone est la baisse de la superficie d’occupation. Ainsi, l’entreprise poursuit depuis plusieurs années sa démarche immobilière visant à réduire le nombre de mètres carrés de bureaux occupés. Cette démarche est notamment soutenue par la mise en place du travail à domicile, mais aussi par le déploiement du partage des bureaux.
C’est dans cette logique qu’Ethias a décidé de relocaliser, fin 2024, son siège liégeois dans un nouveau bâtiment. Cela permettra une réduction de 25 % de la superficie actuelle. Cette implantation se situera en outre au sein de l'écoquartier Rives Ardentes, en bord de Meuse. En cours de construction, elle sera totalement passive et répondra aux standards les plus exigeants en termes environnementaux, à savoir la norme architecturale BREEAM - pour « Building Research Establishment Environmental Assessment Method ». À noter qu’un réseau de chaleur assurera les besoins de chauffage de l'ensemble du quartier.
Pour sa part, le siège de Hasselt est en cours de rénovation pour l'adapter à cette norme. Ici aussi, il sera bientôt question de bureaux partagés avec, à la clé, 40 % de surfaces en moins.
