Un Belge sur quatre flirte au travail mais que dit la loi?
Souvent taboues ou interdites, les relations amoureuses au travail sont pourtant une réalité. Un quart des salariés belges reconnaissent flirter ou avoir déjà flirté avec un collègue, selon une enquête réalisée auprès de 1.000 travailleurs par Tempo-Team, un prestataire de service HR spécialisé dans le domaine du travail intérimaire. Un employé sur cinq a déjà embrassé un collègue et 14% sont même allés plus loin.
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Que dit la loi?
Un travailleur sur trois déclare que des mesures spéciales sont prises sur le lieu de travail pour empêcher qu’une relation amoureuse ne dégénère en conflit ou en problème, selon l’étude de Tempo-Team. 16% des employés craignent le renvoi.
Un employeur a-t-il le droit de muter un travailleur dans un autre département sous prétexte qu’il entretient une liaison amoureuse avec un collègue? “En tant que telle, la loi belge reste muette”, indique Stefan Nerinckx, avocat chez Fieldfisher et professeur en droit du travail à la Hogeschool Universiteit Brussel, relayait en février 2016 nos confrères de la Dernière Heure. “Dans un arrêt, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a estimé qu’une certaine tolérance s’imposait dans le respect de la vie privée du personnel sur le lieu du travail”.
Mais alors, où est la limite? “Il est souhaitable que l’employeur fixe une ligne de conduite, en précisant par exemple qu’il peut intervenir dans certains cas et prendre les mesures nécessaires que lui confère son autorité. Le comportement des tourtereaux ne peut en effet influencer négativement les activités professionnelles”.
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“À cela s’ajoute le risque de diffusion de données confidentielles, des évaluations subjectives du personnel, le harcèlement (sexuel) sur le lieu de travail, etc. Dans certains cas, une relation amoureuse peut même être une cause de licenciement pour faute grave”, termine-t-il.