Tests de recrutement : êtes-vous prêts ?
Lors des procédures d'embauche, les employeurs, agences d'intérim et chasseurs de têtes soumettent fréquemment les candidats à divers tests. En quoi consistent-ils et peut-on vraiment s'y préparer ?
Les types de tests de sélection auxquels on recourt dépendent de divers facteurs, tels que la nature des entreprises impliquées ou la fonction à pourvoir. Comme l'explique Alexis Mottard, Managing Director de la société Proselect, « les agences d'intérim font en général passer des tests de personnalité et des tests de raisonnement psychotechniques dès que quelqu'un vient s'inscrire. Les résultats de ces tests très généraux sont joints au dossier du candidat et cela s’arrête là. »
De leur côté, les bureaux de recrutement s'orientent plutôt vers des tests en lien direct avec le candidat à un moment donné par rapport à une fonction bien définie. Puis, il y a les employeurs qui décident d’organiser ces tests directement eux-mêmes ou de déléguer cette mission.
À quels types de tests s’attendre ?
- Les tests de personnalité sont destinés à établir le profil psychologique général d'une personne. On y teste l'introversion/extraversion, l'ouverture au changement, etc.
- Les tests de raisonnement psychotechniques évaluent vos capacités de raisonnement et une série de compétences verbales, numériques et logiques. On vous demandera par exemple de compléter une série de dominos ou de résoudre de petits problèmes de géométrie.
- Les tests ciblés sur des compétences spécifiques sont typiquement ceux portant sur votre connaissance des langues, votre maîtrise de logiciels comme Word ou Excel, ou votre domaine de compétences comme le droit commercial ou le marketing.
- Les tests de mise en situation consistent par exemple à établir un scénario d'organisation et de planification d'une équipe dans une situation donnée. On évalue ainsi entre autres le respect des délais et la résistance au stress.
Comment s’y préparer ?
Pas de fausse illusion : on ne peut pas se préparer à tous les tests. Pour les tests de personnalité, il faut avant tout être soi-même au moment où on les passe. Comme le souligne notre interlocuteur, « ce sont là des tests auxquels il s’agit de réagir de manière spontanée et sans trop se poser de questions. Ils sont destinés à indiquer des tendances. Le seul conseil que l’on peut donner, c’est de bien dormir avant de s’y rendre afin d’arriver concentré et positif sur les lieux de tests. »
Pour les tests de raisonnement ou autres, même constat : « Il en existe tellement qu'il est difficile de savoir à quelle sauce on va être mangé. Toutefois, si vous savez qu’ils porteront sur vos connaissances linguistiques, une certaine préparation peut être bénéfique. C'est un peu comme un examen de maths : vous ne savez pas exactement quelle démonstration on vous demandera de faire, mais s'exercer à la dynamique de la démonstration vous aidera… ne fût-ce qu'à déstresser ! »
Influence grandissante de l’IA
Alexis Mottard remarque que les tests de raisonnement connaissent de nombreuses évolutions ces derniers mois, notamment en raison de l'émergence d'outils d'intelligence artificielle : « Celle-ci permet à des entreprises comme la nôtre de traiter les résultats de tests pour en tirer de nouveaux enseignements. »
Il cite l’exemple suivant : « Si vous faites passer des tests bien conçus à Pierre et Paul, vous pourrez traiter les résultats pour essayer de voir ce qui se passera si Pierre devient le manager de Paul - ou l'inverse - en fonction de divers scénarios. Vous pourrez aussi vérifier la compatibilité d’un profil par rapport à une fonction ou à une autre. Le candidat conviendrait-il par exemple davantage à une fonction managériale et/ou orientée projets ? »