Télétravail : les prix élevés de l'énergie incitent-ils les Belges à revenir au bureau ?
Selon une spécialiste de la KU Leuven, tout dépend de la situation du travailleur belge. Plusieurs critères pourraient influencer sa volonté de retourner au bureau durant les saisons automnale et hivernale.
En automne et en hiver, le travail à domicile coûtera beaucoup plus cher, en raison de la flambée des prix de l'énergie. Et il n'y a pas d'amélioration immédiate en vue. Chacun devra faire sa propre analyse coûts-avantages, selon Katrien Vangrieken, affiliée au département de psychologie et des sciences de l'éducation de la KU Leuven.
La consommation d'électricité et de gaz à la maison coûte évidemment de l'argent au travailleur belge. Au bureau, c'est l'employeur qui paie. Selon les calculs de De Tijd, une journée de travail à la maison peut coûter jusqu'à 18,40 euros : 14,30 euros pour les frais de chauffage et 4,10 euros pour l'électricité.
Les gens choisissent de télétravailler pour diverses raisons. Et tout le monde ne peut pas non plus se le permettre. "Il y a tellement de raisons différentes pour lesquelles les gens veulent travailler à domicile. Lors de la crise sanitaire, nous avons vu que pour de nombreuses personnes, l'impact écologique est également important. Ce groupe pourrait être prêt à renoncer à venir au bureau après tout", explique Katrien Vangrieken.
La perte d’autonomie
L'autonomie reste également un facteur important. "Je pense que cela nécessitera une sorte d'analyse individuelle des coûts et des avantages. Dans quelle mesure certains avantages ou inconvénients pèsent-ils dans votre choix d'aller au bureau ou non. Plus de temps libre, ne pas avoir à se déplacer. Pour certaines personnes, c'est plus important qu'une facture énergétique plus élevée."
Ceux qui font la navette tous les jours pour se rendre au travail, et qui doivent payer leurs propres frais de transport, ont également des frais de déplacement plus élevés. Ces éléments devront également être pris en compte au moment de faire un choix.
Il existe également de grandes différences entre les employeurs. "Certaines organisations seront simplement heureuses que davantage de personnes soient enclines à travailler au bureau. D'autres ont réduit leur espace de bureaux récemment, ce qui rend difficile un retour massif". Et, bien sûr, la facture énergétique augmente aussi pour l'employeur. L'employeur ne souhaite pas chauffer davantage de pièces cet hiver, car le personnel ne travaille plus à domicile.
Autre élément important qui peut jouer un rôle : ceux qui travaillent à domicile ont droit à une indemnité de la part de leur employeur. Celle-ci a augmenté en juin pour atteindre un maximum de 140,15 euros, précisément en raison de la hausse des coûts énergétiques. Les employeurs peuvent choisir d'accorder ou non à leur personnel une telle allocation de travail à domicile et d'en fixer le montant.
Source : VRT.
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