Nouveau gouvernement: la fin des voitures de société ?
Dans le viseur du gouvernement Michel, les voitures de sociétés posent de nombreuses questions, notamment sur le poids financier qu’elles représentent pour l’État. Un avantage pour les travailleurs qui serait amené à disparaitre dans les prochaines années, au profit d’autres solutions.
Avant tout, il est important de faire la distinction entre les différents types de voitures de société. D’un côté, nous avons les véhicules d’entreprises qui sont destinés uniquement à un usage professionnel, tel que les camionnettes de chantier, de l’autre, les voitures-salaires qui sont offertes aux employés dans le cadre de leurs déplacements qu’ils soient professionnels ou non.
Ces voitures-salaire représentent en réalité un manque à gagner pour l’État belge puisqu’elles ne sont pas taxées de la même manière qu’un salaire. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle elles sont aujourd’hui dans le collimateur de l’État. Leurs impacts sur l’environnement et le trafic routier sont aussi pointés du doigt.
Un budget mobilité plus vert
Pour le Premier ministre sortant, la suppression pure et simple des voitures de société n’est pas la meilleure solution. Charles Michel plaide pour la mise en place d’une alternative ambitieuse avec le « budget mobilité ».
Il s’agit d’un avantage financier destiné à inciter les travailleurs à privilégier les transports en commun et autres solutions douces. En fonction de la distance entre le domicile et le lieu de travail, les salariés recevront un budget couvrant leurs déplacements entre 700 € et 2.780€ par an.
Si certains trouvent cette solution intéressante, d’autres s’interrogent sur les effets qu’entrainera la suppression des voitures de sociétés sur leurs pouvoirs d’achat. En supprimant ce type d’avantage fiscal, rien n’indique que les salariés recevront une compensation financière équivalente sur leur salaire.
Pour d’autres, faire une croix sur cet avantage matériel est une bonne chose, car cela devrait réduire en partie les inégalités salariales entre les travailleurs.
Dans tous les cas, Charles Michel a souligné au micro de La Première que la transition ne se ferait pas du jour au lendemain. Le Premier ministre sortant estime que le changement se fera sur 5 ans. Une période durant laquelle certains contrats de leasing prendront notamment fin. Le gouvernement espère également que les mentalités changeront et que davantage de travailleurs se tourneront vers les transports en commun ou solutions plus douces, comme le vélo ou la trottinette, pour se rendre au travail.
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