Quand les entreprises font des économies
6 sociétés belges sur 10 savent pertinemment qu’elles devront se montrer économes en 2023. C’est ce qu’il ressort d’une étude menée par Acerta, prestataire de services RH.
Il est notamment question de se montrer plus économes notamment quant aux coûts énergétiques dans un premier temps, mais aussi de faire attention à certaines dépenses professionnelles.
Il ressort de l’étude menée par Acerta que 6 entreprises sur 10 qui savent déjà qu'elles vont (devoir) faire des économies pour 2023. Mais 18 % des personnes interrogées prennent également en compte les économies réalisées sur les coûts de personnel.
Julie Rousseau, Senior Consultant chez Acerta, explique : "Par exemple, être économe en kilomètres parcourus et/ou proposer davantage de travail à domicile. Au travail, comme chez beaucoup de personnes, le thermostat est baissé de quelques degrés, à 20°C ou 19°C. Parmi les employeurs qui font des économies, un sur cinq réaménage également l'espace de travail pour une meilleure efficacité énergétique. L'énergie n'est pas (plus) un sujet sur lequel les employeurs doivent sensibiliser leurs employés : la sensibilité au gaspillage énergétique s'est aiguisée chez tout le monde aujourd'hui."
40% des entreprises sont prêtes à soutenir leur personnel
Acerta a également voulu savoir si les entreprises sont prêtes à soutenir leur personnel en ces temps difficiles. À cela, 40 % ont répondu non, 12 % oui et les 48 % restants - c'est-à-dire le groupe le plus important - qu'ils ne savent pas encore.
Il est à supposer que l’indexation des salaires et les factures énergétiques élevées, entre autres, laissent peu de marge aux employeurs pour allouer des fonds supplémentaires à leurs employés. Motiver les employés et favoriser l'esprit de groupe semblent trop importants pour que la plupart des entreprises procèdent à des coupes franches : seules 7 % d'entre elles envisagent d'organiser moins d'activités pour le personnel.
Enfin, il ressort de l’étude que les employeurs n'utilisent pas massivement le régime spécial de chômage temporaire. À peine 2,9 % des travailleurs l'utilisent aujourd'hui (chiffres de novembre). Et seuls 15 % des cas concernent le chômage temporaire dans le contexte de la crise énergétique.
"Le fait que les conditions soient plus strictes - les entreprises doivent justifier leur demande par des chiffres sur la consommation d'énergie et/ou les investissements énergétiques - jouera un rôle. Mais il nous semble aussi qu'il y a moins de buzz autour d'elle maintenant. Bien que les questions commencent à venir. L'évolution de la situation dépendra de l'évolution des prix de l'énergie (ou de leurs perspectives). Et il ne faut pas non plus oublier : pour les entreprises dans le besoin, il y a bien sûr toujours le chômage économique régulier", conclut Julie Rousseau.
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