On peut changer de métier à tout âge
Après un parcours dans le marketing et la communication, Cathy Roelandts est revenue à ce qui l’avait attirée dès son plus jeune page : l’aménagement et la décoration des espaces intérieurs. Devenir architecte d’intérieur nécessite de la créativité, mais aussi de la technique. Elle s’est donné les moyens d’atteindre son rêve.
Depuis ses 18 ans, Cathy Roelandts souhaitait devenir architecture d’intérieur. Toutefois, « à l’époque, je n’ai pas été soutenue pour poursuivre dans cette voie. Je me suis alors orientée vers des études en sciences commerciales et financières. » En toute logique, sa carrière débuta vers une fonction en lien avec cette formation : « J’ai commencé comme responsable du marketing pour le Benelux pour une grande marque active dans les produits cosmétiques. Puis, j’ai exercé une fonction similaire dans les secteurs de la joaillerie, de l’horlogerie et de la mode. »
Se former tout en continuant son travail
Au bout de cinq années, elle a occupé un poste de responsable de la presse, pour finir par ouvrir sa propre agence : « Je voulais élargir mon champ d’action au niveau de la communication. Je suis devenue consultante pour différentes marques, entre autres dans le lifestyle, la cosmétique, la mode et la décoration. » Ce dernier domaine l’intéressant particulièrement depuis toujours, elle s’est mise en tête de se lancer dans son rêve initial : exercer la profession d’architecte d’intérieur.
Franchir ce cap n’était toutefois pas chose évidente : « J’avais déjà réalisé des transformations de maisons pour mon propre compte. Je voulais cependant suivre une formation pour avoir une certaine crédibilité et développer une clientèle. Néanmoins, plus les années passaient, plus il me semblait compliqué de reprendre des études. Finalement, j’ai trouvé un programme qui me permettait de suivre des cours tout en continuant de travailler. »
Elle s’est alors lancée dans cette formation en ligne de trois ans, qui s’est terminée en 2021 : « Via cette plateforme digitale, mais aussi des ateliers en présentiel et des entretiens téléphoniques, j’ai évolué comme apprenante, en procédant étape par étape et en étant en contact permanent avec des professeurs qui tous étaient des architectes ou des spécialistes dans leur domaine. »
Architecte d’intérieur : un métier à l’écoute des clients
Cathy Roelandts a ainsi pu découvrir les ficelles de ce métier qui touche à de multiples aspects : cloisons, finitions, mobilier, éclairage, décoration, etc. Résultat des courses, il y a deux ans, elle s’est installée à son compte : « Je suis particulièrement heureuse et fière de cette nouvelle réorientation. Je m’y épanouis totalement. Le métier est très diversifié, dans la mesure où la transformation d’un bâtiment, notamment d’une habitation, comporte une série d’étapes fort différentes. Il faut commencer par faire le point sur l’existant - les différentes pièces et les habitudes du client - pour pouvoir proposer un aménagement optimal de l’espace. »
Notre architecte d’intérieur insiste sur le fait que dans le cadre de son travail, « il est essentiel de repenser les espaces en tenant compte du mode de vie du client, de tout son contexte et de toutes ses attentes. Si on réaménage une maison familiale par exemple, il faut avoir à l’esprit que les enfants grandiront et quitteront un jour la maison. Mieux vaut alors prévoir des cloisons amovibles. Il faut donc être bien à l’écoute des besoins actuels et futurs du client. Et c’est précisément ce que j’apprécie tout spécialement dans mon métier : le contact humain et les échanges pour bien comprendre ces besoins. Il ne s’agit nullement d’imposer mes idées, même si j’en partage beaucoup. »
De la persévérance à l’épanouissement
Après cette étape, vient une partie plus technique : « Sur la base des changements à apporter, je réalise les plans en 2D, en 3D ou en ‘photo render’. Ils permettent aux clients de se projeter dans les futurs espaces et d’approfondir certains détails. Une fois cette phase de conception effectuée, nous passons à la réalisation. Je prends alors contact avec les différents corps de métier qui interviendront : électriciens, plombiers, chauffagistes, menuisiers, etc., avec qui je travaillerai main dans la main. Quand les travaux commencent, je me charge de tout le suivi du chantier : respect des plannings, contrôle de qualité, etc. »
En guise de conclusion, Cathy Roelandts estime que « si vous avez envie de changer de métier, il ne faut pas hésiter à le faire. Cela ne se fait évidemment pas du jour au lendemain. C’est un processus tout de même relativement long. Mais cela en vaut le coup ! Qui plus est, vous pouvez le faire à tout âge. Il faut juste persévérer, car la satisfaction que l’on tire à réaliser ce qu’on aime vraiment est énorme et car on peut ensuite continuer ce métier aussi longtemps qu’on le souhaite. Ce serait vraiment dommage de devoir occuper un poste qui n’épanouit pas jusqu’à la retraite. »
Cathy Roelandts s'est reconvertie en architecte d'intérieur.