Mentir sur un CV : voici les risques et conséquences
Faux diplômes, durée de fonction rallongée, responsabilités exagérées, lignes enjolivées et mensonges sur le CV seraient devenus monnaie courante. Selon les estimations, 30 à 50% des curriculum vitae en comporteraient.
Certaines approximations ou enjolivements sont cependant tolérés, comme par exemple exagérer son niveau d’anglais. D’autres, par contre, risquent de faire perdre toute crédibilité et confiance vis-à-vis du recruteur. De plus, cela coûte cher aux employeurs.
“L’impact économique existe, soit le coût de la vérification, qui peut aujourd’hui être très lente et longue, ou le risque de ne pas faire cette vérification”, explique David Goldenberg, le cofondateur de CVTrust, une start-up belge qui propose une solution de plateforme pour garantir l’authenticité de diplômes et de certificats. “On arrive à un coût économique pour le marché belge de plus de 100 millions d’euros par an pour les entreprises belges, qui est le coût estimé tant pour les gens que l’on a recrutés à tort et qui vont se faire licencier a posteriori, et on va ajouter à cela le coût simplement de la vérification”.
Un mensonge sur le CV peut-il entrainer un licenciement? Les risques sont très variables. Pour une certaine jurisprudence, gonfler un peu son CV ne peut pas être un motif de licenciement. Cependant, de vrais gros mensonges peuvent parfois entraîner la nullité d’un contrat de travail. L'usage de faux diplômes, quant à lui, peut entraîner des poursuites pénales, comme par exemple pour les professions réglementées comme médecins, experts comptables ou avocats.