Les travailleurs veulent être plus impliqués dans les changements que vit leur entreprise
Les travailleurs ont des réactions variées face aux changements d’organisation que connaît leur entreprise. Le changement est une inquiétude et une source de stress pour quatre travailleurs sur dix, selon une étude Tempo-Team.
Entre les défis liés à la numérisation de l’emploi, les besoins de flexibilité des entreprises et des travailleurs, la nécessité grandissante de formation continue… Un constat : le monde de l’emploi change. Et à un rythme soutenu. Mais comment réagissent les travailleurs face à ces changements ? Tempo-Team s’est penché sur cette question en présentant une étude sur la thématique du changement au travail. Premier élément, ce changement est de plus en plus présent dans le monde du travail. 90 % des travailleurs interrogés assurent avoir observé de très nombreux changements au cours des deux dernières années. Second enseignement, les changements ne se font pas sans dégâts sur le bien-être des travailleurs. Le changement est une source d’inquiétudes et de stress pour quatre sondés sur dix. Et dans 20 % des cas, il déboussole et crée de l’incertitude. Les critiques de ces travailleurs sont souvent dirigées en direction de la numérisation. Ils sont deux tiers à déclarer que la numérisation renforce la charge de travail, déshumanise celui-ci et provoque des pertes d’emploi. La moitié pense que l’automatisation du travail le rend plus monotone et plus prévisible.
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L’étude révèle un troisième élément central. Ces changements sont ressentis de façon très variée par les travailleurs. Si la moitié est très critique face à l’automatisation du travail, l’autre moitié s’en réjouit, argumentant qu’il l’enrichit, libérant plus de temps pour des tâches créatives et innovantes. Même topo pour le changement en général. S’il déboussole les travailleurs, près de deux sur trois le considèrent comme une bonne chose. Et la moitié des répondants le considère même comme nécessaire pour pérenniser le succès de leur entreprise et pour leur propre carrière, parce que cela les oblige à se montrer sans cesse créatifs et affûtés. Près de la moitié des travailleurs assure que la situation n’a pas encore assez changé.
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La place du management
Valérie Denis, CSR-manager chez Tempo-Team, revient sur les réactions des travailleurs face à ces changements. « Ce phénomène est à la fois une source de contentement et d’inquiétude. L’une des tâches-clés du département HR et des dirigeants de l’entreprise consiste à donner un visage humain au changement. Outre tous les aspects de R&D, d’innovation, des processus technologiques et de production, la gestion du changement requiert aussi de communiquer clairement et de mener une concertation efficace. Cela augmente en effet l’implication du personnel et renforce les chances de réussite. » Ces propos trouvent écho dans l’étude menée par Tempo-Team. Cette dernière précise que sept répondants sur dix redoutent moins le changement proprement dit que la mauvaise qualité de son encadrement.
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Pourtant, ce changement est rarement bien géré. Moins d’un travailleur sur cinq juge que la méthode adoptée par sa société face au changement est la bonne et trois sur cinq jugent que la gestion du changement est insuffisante. Deux travailleurs sur trois souhaitent d’ailleurs être impliqués dans les décisions se rapportant au changement. Or, le problème le plus fréquemment soulevé concerne le manque de communication interne et de concertation.