Les PME belges veulent agrandir leurs équipes dans les trois mois
Une PME bege sur trois prévoit de recruter au dernier trimestre 2018, selon un sondage réalisé auprès de 1.090 entreprises qui occupent entre 1 et 99 travailleurs. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter depuis 2013, selon les études des prestataires de services RH, SD Worx.
Et c’est à Bruxelles que les petites et moyennes entreprises sont les plus ambitieuses, où près de la moitié d’entre elles comptent renforcer leur équipe.
Depuis 2010, SD Worx analyse chaque trimestre les attentes des PME en termes d’emploi. Et pour Jeroen Van Hauwermeiren, responsable du bureau du Payroll de Bruxelles, chez SD Worx, ce chiffre est en constante évolution depuis 2013. Chaque année, les PME engagent un peu plus, avec un record pour Bruxelles en 2018. «En Région bruxelloise, 45% des entreprises de moins de cent travailleurs prévoient de recruter au dernier trimestre de cette année. C’est le plus haut niveau jamais atteint depuis huit ans!», explique Jeroen Van Hauwermeiren.
Comment expliquer cette évolution? Pour SD Worx, même si les plus petites entreprises ont des ambitions d’extension d’activité, il faut surtout porter la question sur les grandes PME, d’au moins 50 travailleurs, qui sont, pour la plupart, installées à Bruxelles. «Les coûts salariaux restent importants, surtout pour les PME. C’est pour ça qu’on pense que la demande ou la croissance de recrutement sera plus importante chez les plus grandes d’entre elles, parce qu’elles se tracassent moins des frais relatifs à l’embauche.» En ce qui concerne le reste du pays, les chiffres restent encourageants également, puisque plus de 30% des PME wallonnes et flamandes comptent elles aussi agrandir leurs équipes dans les semaines qui viennent.
Autre élément qui explique ce record d’intention d’embauche: les petites et moyennes entreprises ont de plus en plus de mal à compléter leurs équipes. Certains postes restent donc ouverts plus longtemps. «À Bruxelles, mais aussi en Wallonie et en Flandre, on remarque que beaucoup de postes vacants restent difficiles à pourvoir. Personnellement, je pense que si on peut aligner l’offre des employeurs et la demande des employés, les besoins d’embauche pourraient être assouvis. Les demandes croissantes de flexibilité sont un véritable défi pour les PME», affirme Jeroen Van Hauwermeiren. En effet, principalement les Milléniaux, ou la génération Y, expriment de plus en plus des besoins salariaux différents par rapport à ce qui se faisait il y a une dizaine d’années. «Les demandes des jeunes travailleurs ont changé; la mobilité et toutes ces choses-là changent la manière de vie et ce qu’on veut à une certaine période de la vie. Je crois, et je suis même sûr, qu’on doit répondre aux besoins et aux demandes des personnes pour attirer, et surtout retenir, les talents.» Enfin, toujours selon SD Worx, les chiffres sur les intentions d’embauche des PME devraient continuer d’évoluer. Une nouvelle qui indique un bon état de santé de l’économie belge.