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La STIB passe au vert

Rédigé par: Magali Duqué
Date de publication: 9 juin 2023
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Pour transporter le Bruxelles de demain, tous les feux sont au vert. De la rénovation des infrastructures à l’électrification de sa flotte, en passant par la politique d’entreprise et l’employabilité, la STIB véhicule des valeurs fortes et mise pleinement sur la durabilité. Avec une longueur d’avance.

Stib - Dossier Durabilité

Depuis toujours, les transports publics jouent un rôle majeur dans la mobilité. Pas seulement pour permettre de se déplacer en toute facilité, améliorer la sécurité routière, limiter les embouteillages, ou procurer plus de confort sur la route. La réduction de l’impact énergétique reste un atout historique qui prend de plus en plus d’ampleur. En effet, la mission de la STIB ne se résume pas à relier un point A à un point B. En tant qu’entreprise responsable, elle contribue à l’amélioration de l’environnement et de la qualité de vie à Bruxelles. D’abord, en s’efforçant de suivre un ensemble de principes, regroupés sous le concept de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE). Mais aussi, en innovant, en permanence… et à tous les étages.

Un opérateur de la transition énergétique
Aujourd’hui, tous les trams et métros sont entièrement alimentés par l’électricité verte. Cependant, il y encore un petit bout de chemin à parcourir avant d’arriver au plan zéro carbone. « L’enjeu actuel est de continuer sur cette lancée avec le réseau de bus » explique Renaud de Saint Moulin, Senior Vice President Transport System à la STIB. La transition énergétique des bus s’inscrit dans le calendrier de la Low Emission Zone bruxelloise. En termes de timing, cela signifie que les bus diesel et hybrides doivent être remplacés pour fin 2035 par des bus 100% électriques. Sous-entendu ? « On va devoir moderniser, agrandir et rendre plus puissante notre infrastructure de distribution électrique qui alimente déjà le tram et le métro. » précise Renaud de Saint Moulin, qui a une vue panoramique sur les avancées de terrain. « On est donc en train de construire un grand dépôt à Marly, près de l’Hôpital Militaire, qui pourra accueillir toute notre flotte électrique qui sera mise en service dès 2024. Les dépôts actuels devront d’ici 2027 être profondément modernisés pour l’électrification de notre flotte d’autobus. Mais on travaille aussi sur de nouvelles installations de distribution et liaisons d’alimentation électriques vers nos terminus… Des lignes de tram sont également en développement pour se rapprocher des endroits où les clients ont besoin de plus de mobilité.»  Mais la STIB propose aussi des solutions intégrées de mobilité pour donner accès à des trottinettes électriques et des voitures ou vélos partagés. Pour devenir le choix le plus (éco)logique pour se déplacer, en fonction des besoins de chacun mais aussi des envies ou de la météo. En plus d’attirer de nouveaux voyageurs la STIB gagne donc – aussi - en attractivité… car elle propose des solutions de transport intuitives très économes en énergie tout en séduisant de nouveaux talents pour réaliser ses ambitions.

Zéro carbone
Si le plan est bien rodé, il ne date pas d’hier et voit toujours plus loin. Depuis 2010, la STIB suit de près son bilan carbone, basé sur un inventaire de toutes ses émissions de CO2, qu’elles soient directes ou indirectes. L’objectif : réduire de – 40%, à l’horizon 2030. Comment ? Avec un matériel roulant plus performant, mais aussi une autre politique d’achat au niveau de l’électricité. « Nous allons de plus en plus vers de l’énergie verte et locale. Avec de l’éolien mais aussi le placement de panneaux photovoltaïques qui couvrent 10.000 m2 aujourd’hui », souligne Guillaume Lefebvre, Quality, Security & Environment Manager. Pour atteindre toutes les normes et diminuer la consommation, il faut aussi garder un œil sur l’éco-conduite. « Dans le métro, les instructions sont déjà données pour limiter les vitesses de pointe… La réflexion s’étend aussi au tram, en identifiant les meilleures pratiques. Bien entendu, les chauffeurs ne conduiront pas un bus avec une traction électrique comme un diesel. Il faut essayer de maximiser la récupération de l’énergie sur le freinage. Ce qui implique d’autres modes de conduite qu’apprendront à maîtriser nos équipes. » ajoute-t-il.

Et du côté des bâtiments ? « De la rénovation des chaudières aux systèmes de régulation à distance, en passant par des programmes de sensibilisation auprès des utilisateurs, tout est mis en œuvre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2040, et donc pousser encore plus loin les performances de nos bâtiments. » précise Guillaume Lefebvre. « Cela implique un shift dans notre tête. Il faut utiliser d’autres techniques qui nous sortent des énergies fossiles. Ce qui passe par une isolation renforcée, une optimalisation de tous les espaces chauffés,… » Mais ce n’est pas tout ! « Il y a d’autres aspects, plus indirects, comme par exemple le numérique. » Et on sait que cela devient un enjeu mondial, puisque cela représente déjà 3,8% des émissions de CO2. « On commence dès maintenant à introduire des clauses dans nos cahiers des charges d’achat de matériel informatique pour réduire l’impact. Même chose avec les data centers, où on gère au mieux les températures et les flux de ventilation. Bref, on s’inscrit de façon volontariste dans un mouvement global de décarbonation... » Conscient qu’il n’y a pas que les émissions directes, l’impact indirect fait aussi partie des priorités. Progressivement, la STIB prend des initiatives dans ce sens. « On essaye de récupérer des portes, des éviers, des briques, des pierres bleues, pour les réincorporer dans certains projets. Idem dans le développement de réseau avec les pavés, le mobilier urbain, et les bordures, qu’on prend sur place et qu’on réintègre dans le chantier. Cette réflexion de réemploi se met en place, projet par projet. » conclut-il. Et la STIB va même encore plus loin, puisqu’on peut retrouver sur son site (stibstore.be) des cabas et autres objets ou accessoires réutilisables (et utiles au quotidien) créés à partir de matériaux issus d’anciens bus ou trams (comme le cuir des sièges, par exemple).

Des défis et des opportunités
« Les changements climatiques sont un aspect de notre politique environnementale globale, mais cela ne doit pas occulter les autres. Il y a aussi la gestion de l’eau, du bruit, des vibrations… qui sortent du champ de la stratégie carbone mais qui font quand même partie des aspects environnementaux », explique Renaud de Saint Moulin. « Notre gestion environnementale, qui est englobée dans un système de management certifié ISO14001, nous permet de faire les choses dans le bon ordre, de façon structurée, et d’impliquer l’ensemble de notre organisation, que ce soit la direction générale ou les ouvriers. Cela nous permet de tenir des objectifs ambitieux et d’être dans une dynamique d’amélioration continue. » Clairement, la STIB n’a plus à démontrer qu’elle est un employeur durable : elle fait tout pour s’inscrire dans un futur respectueux de l’environnement qui favorise la mobilité collective ou douce. Sans aucun doute, cela créé du sens pour ses collaborateurs. Mais est-ce aussi un plus pour convaincre les candidats ? « On se rend compte que la jeune génération est naturellement sensible aux défis climatiques et environnementaux. Travailler pour un employeur qui vise une transition énergétique plus durable des modes de transports et de mobilité, c’est évidemment quelque chose qui parle très fort. » confie Jean-Pierre Martin, Senior Vice President RH à la STIB.

Aller dans le bon sens
« Je travaille depuis 20 ans à la STIB et ce dont je suis le plus fier, c’est qu’on a fait de cette gestion environnementale quelque chose de vivant. Une sorte d’écosystème résilient. Qui est complétement intégré dans l’organisation. Cette préoccupation se retrouve partout dans l’entreprise. Que ce soit dans les objectifs, les compétences, les projets ou les dimensions stratégiques. Cet écosystème résilient intégré touche l’ensemble de collaborateurs et toutes les activités. En plus, on est alignés avec la politique de Bruxelles Environnement. On est en phase. » s’enthousiasme Guillaume Lefebvre. « On a initié un programme de transformation de l’entreprise, initié il y a une quinzaine d’années, qui aujourd’hui s’avère être celui dont on a besoin à Bruxelles, mais aussi en Belgique et même dans le monde. Je suis heureux de participer à cela. Et d’avoir pu anticiper. On se souvient de l’éco-drive, qui existe déjà depuis 2005, et qui a permis d’épargner des gigawattheures. Et c’est précisément ce qu’il manque aujourd’hui dans le monde pour pouvoir décarboner la mobilité, mais aussi l’industrie et la façon dont les familles vivent » continue Renaud de Saint Moulin. Une fierté largement partagée, auprès des Stibiennes et des Stibiens, comme ils se surnomment en interne. Mais aussi un témoignage de la belle énergie qui règne dans cette société qui, en plus de proposer un travail qui a du sens, offre de nombreuses possibilités de parcours.

A employeur durable, emploi durable ?
Dans un monde qui change, avec ses préoccupations environnementales mais aussi les avancées technologiques en plein essor, certains métiers vont disparaître… ou évoluer. « Prenons un seul exemple : l’électrification des bus. D’ici 2035, on n’aura plus un seul bus Diesel. Aujourd’hui, on a entre 350 et 400 technicien.ne.s qui font de la maintenance de bus Diesel. En tant qu’employeur, on doit être prévoyant. Et former nos employé.e.s pour qu’elles / ils puissent acquérir les compétences dont elles / ils auront besoin à l’avenir. C’est notre responsabilité de ne laisser personne sur le carreau » défend le DRH. « Peut-être que dans quelques temps, il y aura aussi d’autres métiers qui seront concernés, dont on ne connait pas encore l’origine et la fin, et il est important de s’adapter en permanence. D’être à la page. Nous sommes toujours à la recherche de nombreux talents. Sans compter qu’il y a beaucoup de métiers qui apparaissent, notamment dans le digital (avec des data scientist ou data developper, qui n’existaient pas hier et qui existeront beaucoup plus demain). Nous sommes dans des métiers très techniques et très technologiques. » insiste-t-il. Mais pas seulement, puisque à la STIB, il y a 300 métiers différents. « Avec la chance que ces 300 métiers s’exercent sur la zone de Bruxelles-Capitale, sur 19 communes. Donc géographiquement, c’est un atout également. » En effet, dans d’autres grands groupes, faire carrière passe souvent par une relocalisation en Belgique ou à l’étranger, et demande donc de revoir son projet familial ou privé. « Ici on peut faire un trajet de carrière en restant dans sa ville. On peut offrir de grandes évolutions, sans impliquer un déménagement. »

Pour preuve, il y a une forte croissance organique. « Beaucoup de fonctions à responsabilités sont exercées par des personnes qui ont commencé dans l’opérationnel. » explique Renaud de Saint Moulin. « On a un mix de profils qui ont grandi dans l’entreprise… en faisant croître leur expertise technique dans des domaines de niche, ou grâce à un don d’organisation. Ils sont devenus chef.fe.s d’ateliers ou managers. Et je ne vous parle pas d’histoires isolées, mais plutôt d’une culture très présente à la STIB. Sans oublier les réorientations. » complète Renaud de Saint Moulin. « Mais il ne faut pas toujours changer de fonction pour avoir un métier qui bouge… » ajoute Guillaume Lefebvre. « La STIB a une durabilité et une mobilité à 360 degrés. Que tu restes dans ta fonction, que tu ailles dans un autre service, que tu montes en hiérarchie… Il y a une réelle politique de mobilité interne. » Et c’est une belle démonstration que la mobilité fait partie de l’ADN de la STIB, non ?

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