La digitalisation est-elle destructrice d’emploi?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la numérisation de l’économie ne semble pas s’accompagner, pour l’instant d’une destruction d’emploi “humain” au profit de la machine.
En effet, les employeurs n'ont jamais été si nombreux (93%) à prévoir d'accroître leurs effectifs ou de les maintenir au niveau actuel en raison de l'automatisation de certaines tâche, explique l'enquête "Digitalisation & emploi", réalisée par ManpowerGroup et relayée par Belga.
Selon l'enquête, en Belgique, 15% des employeurs prévoient d'augmenter leurs effectifs en raison de la digitalisation, alors que seulement 5% d'entre eux prévoient de les réduire.
Un besoin de nouvelles compétences
L'essor de l'automatisation change toutefois la nature des compétences dont les entreprises ont besoin. "Comme l'an dernier, les profils IT s'imposent sans surprise comme les grands gagnants de la digitalisation avec une demande d'expertise qui progresse à vive allure: 16% des entreprises belges entendent recruter des spécialistes de l'informatique, soit trois fois plus que celles qui envisagent des réductions d'effectifs dans ce domaine", explique le spécialiste RH.
Une forte croissance des postes en prise directe avec la clientèle est également attendue. En effet, une entreprise belge sondée sur 10 prévoit de créer des emplois pour améliorer l'expérience de ses clients.
L'industrie manufacturière anticipe aussi des changements: 9% des employeurs annoncent qu'ils emploieront davantage de salariés à court terme, tandis que 6% prévoient de réduire leur masse salariale.
Quelques exceptions...
En revanche, les métiers administratifs ne sont pas aussi chanceux: près d'un employeur belge sur cinq prévoit de détruire des emplois en ce domaine au cours des deux prochaines années. L'automatisation devrait également continuer à engendrer des réductions d'emplois dans les métiers de la comptabilité et de la finance tandis que l'emploi devrait rester stable dans le secteur des ressources humaines.