Passer au contenu principal

La demande de l’emploi poursuit son recul en Wallonie

Date de publication: 11 oct. 2021
Catégorie:

La demande d'emploi

La crise sanitaire dans laquelle nous sommes plongés maintenant depuis plus d’un an oblige chacun à faire preuve de rigueur et autodiscipline mais aussi de créativité.

La demande de l’emploi poursuit son recul en Wallonie

L’emploi continue de reprendre des couleurs au sud du pays.

Le Forem enregistre en effet un nouveau recul de la demande d’emploi en septembre. Elle se situe même sous son niveau de septembre 2019, avant le début de la crise sanitaire.

Parallèlement, les besoins de main-d’œuvre repartent à la hausse, signe que la croissance est de retour.

La crise sanitaire n’aura pas eu raison du marché de l’emploi, comme certains le craignaient. Plusieurs indicateurs suggèrent d’ailleurs le retour de la croissance économique, à l’image du nombre de demandeurs d’emploi wallons toujours en baisse. « Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés a diminué de 4,7 % entre la fin du mois d’août et la fin de ce mois de septembre. Cela équivaut à un recul net de 9.856 personnes inscrites dans la demande d’emploi wallonne. Mieux encore, cette demande d’emploi recule de 5,4 % par rapport à l’année passée. Cela correspond à 11.624 personnes de moins que fin septembre 2020, portant même le niveau actuel de la demande d’emploi sous celui de fin septembre 2019, avant l’éclatement de la crise sanitaire », détaille Thierry Ney, porte-parole du Forem.

Une meilleure réinsertion pour les jeunes

La Wallonie compte actuellement 201.797 demandeurs d’emploi inoccupés, ce chiffre englobant 124.711 personnes en demande d’allocations ainsi que 37.992 jeunes en stage d’insertion professionnelle. S’y ajoutent 28.696 demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement ainsi que 10.398 inscrits librement. Des chiffres encourageants en particulier chez les jeunes.

Les catégories des moins de 25 ans (- 7 %) et des 25 à moins de 30 ans (-7,4 %) enregistrent en effet les plus forts reculs de la demande d’emploi. « Ce sont les jeunes qui ont payé le plus lourd tribut en 2020, lors de la crise covid. Mais ce sont également ceux qui parviennent le mieux à se réinsérer aujourd’hui, principalement parce qu’ils acceptent plus volontiers de se positionner sur des contrats temporaires. Ils font davantage preuve de flexibilité et sont moins exigeants sur le plan salarial », explique Thierry Ney. De manière générale, le Forem observe d’ailleurs une baisse de la durée d’inoccupation. L’inoccupation inférieure à six mois enregistre par exemple une réduction de 7,3 %, tandis que le nombre de personnes inoccupées depuis six mois à moins d’un an diminue de 29,2 %. Seule exception à cette tendance à la baisse : le groupe des demandeurs d’emploi comptant deux à moins de cinq ans d’inoccupation. Leur effectif a augmenté de 10,4 % en un an.

Augmentation de l'emploi

30 % d’offres d’emploi supplémentaires

En septembre 2021, le Forem a diffusé 39.885 offres d’emploi, soit 30 % de plus qu’au cours du mois de septembre 2020.

À ces offres s’ajoutent les 18.535 autres reçues d’un autre Service public de l’Emploi. L’offre d’emploi et les besoins de main-d’œuvre repartent incontestablement à la hausse et concernent la plupart des secteurs d’activité.

Sans surprise, l’Horeca figure parmi les secteurs ayant exprimé des besoins de recrutement plus importants qu’il y a un an. Il comptabilisait durant ce mois de septembre 2021 pas moins de 599 postes supplémentaires et enregistrait une hausse des opportunités d’emploi de 71 % par rapport au mois de septembre 2020, juste avant la fermeture du secteur. Citons encore le secteur de la construction, à l’origine de 2.918 postes proposés en septembre (+ 532 opportunités d’emploi, soit + 22 %), mais aussi le secteur de la santé et de l’action sociale ou encore celui du transport et de l’entreposage. Mais les plus fortes croissances observées en termes de volume de postes émanent du secteur du commerce de gros et de détail, avec 1.156 opportunités d’emploi de plus qu’en septembre 2020, soit une augmentation de 41 %, et du secteur diversifié des services aux entreprises (1.054 opportunités supplémentaires, soit + 43 %).

La diminution de la demande de l’emploi, corrélée à cette augmentation de l’offre, ne gommera toutefois pas le phénomène de pénurie de talents qualifiés qui frappent de nombreux secteurs depuis bien avant la crise sanitaire. « C’est la raison pour laquelle il y a encore un effort considérable à faire au niveau de la formation des demandeurs d’emploi. Rappelons tout de même que 43 % d’entre eux n’ont pas terminé leurs études secondaires et disposent donc d’un bagage de compétences plus léger », insiste Thierry Ney.

Pauline Martial