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L’upskilling pour booster ses performances et sa carrière

Rédigé par: Julie Delcourt
Date de publication: 22 nov. 2021

L’upskilling pour booster ses performances

En cette période incertaine, l’upskilling ou la formation continue est un enjeu primordial, pour les entreprises comme pour les travailleurs. En mettant à jour ses compétences, l’une peut fidéliser ses talents et augmenter ses performances, alors que l’autre assure son employabilité au sein du marché de l’emploi.

Si la situation pandémique a profondément bouleversé les modèles économiques et l’organisation du travail, elle a surtout rappelé combien il était indispensable d’être épanoui dans son métier, tout en étant compétent. De quoi tenir bon et rester opérationnel en toutes circonstances.

Plus facile à dire qu’à faire quand on sait que le ras-le-bol des travailleurs est généralisé et que ceux-ci commencent à douter de leur job… Moins de quatre travailleurs sur dix se sentent bien dans leur vie professionnelle d’après le baromètre de Tempo-Team. Chez nos voisins français, plus de la moitié des salariés (56%) ont déjà réfléchi à un changement de carrière depuis le début de la crise sanitaire, selon une enquête menée par Golden Bees.

Face à ce contexte, la pratique de l’upskilling, appellation déjà répandue dans les tendances RH depuis quelques années, pourrait être une solution. «Le concept d’upskilling ou du Long Life Learning n’est pas nouveau et il a été démontré combien c’était une nécessité pour chacun. On observe, depuis un an, une accélération des demandes tant au niveau des entreprises que des particuliers», explique Sylvie-Anne Piette, Directrice de l’Executive Education de HEC Liège, qui propose une soixantaine de formations continues en management aux entreprises privées et publiques.

Sylvie-Anne piette upskilling

Sylvie-Anne Piette, Directrice de l’Executive Education de HEC Liège

Pour rappel, derrière cet anglicisme se cache la notion de ‘mise à jour des compétences’. Il s’agit en fait d’un apprentissage continu au sein d’une même entreprise (ou non) en vue de développer de nouvelles aptitudes et de monter en compétences. Cette pratique permet de poursuivre un même métier ou un même domaine d’activité, dans un contexte changeant.

De nombreux avantages

L’upskilling favorise donc la réussite des mutations. Elle permet aux sociétés de répondre aux impératifs de la transition digitale qui, bien avant la crise sanitaire, a exigé et exige encore de la réaction et de l’adaptation: «Les pressions liées à la digitalisation et l’innovation technologique imposent aux entreprises de continuer à la fois leurs business as usual (pour garder des sources de revenus à court terme), tout en mettant en place de nouvelles organisations plus réactives et en utilisant des technologies qui se réinventent en permanence.»

Par ailleurs, les démarches d’upskilling présentent d’autres avantages pour les entreprises. Elles servent à anticiper les risques d’obsolescences des compétences, à fidéliser les talents et à augmenter les performances. Il s’agit même d’un «levier essentiel pour pallier la pénurie de talents», comme l’indique à juste titre les Echos Executive. Qui plus est, ce genre de pratique prépare aux challenges à venir.

Compte tenu de la situation actuelle, la formation continue pourrait aussi remonter le moral des équipes en les stimulant à se former et à apprendre de nouvelles choses. Globalement, elle s’impose comme un enjeu primordial pour le travailleur: elle lui permet de continuer à entretenir son emploi mais aussi son employabilité tout au long de sa carrière, tout en lui offrant des opportunités. Être à jour et compétent sur le marché de l’emploi est un sésame que les recruteurs convoitent.

Des inégalités entre les travailleurs

Mais ce sérieux atout n’est pas à la portée de tout travailleur et dépend de la taille de l’entreprise, comme le constate Sylvie-Anne Piette: si de nombreuses grandes sociétés mettent à disposition de leur personnel des formations continues, «d’autres travaillent dans des petites structures et doivent alors se battre pour survivre par rapport à ces grands groupes car, même si leur force est leur agilité, ils ont aussi des ressources qui ne leur permettent pas forcément d’innover en permanence ni d’amortir des crises comme celle que nous sommes en train de vivre. Ils ont besoin de formation pour être toujours au top et, dès lors, de soutien financier pour pouvoir former leur personnel.»

Face à cette inégalité, la première chose à faire serait d’insister sur l’importance des ressources permettant à chacun de se former de manière continue. Pour ce faire, il faut bien entendu tenir compte du fait que les aides à la formation répondent à des critères qui ne permettent pas toujours de les obtenir. Par exemple, celui qui travaille en ASBL n’a pas droit au chèque formation, celui qui travaille dans une petite structure n’a pas droit au congé-éducation, etc.

Enfin, il faudrait de plus en plus de conseils pour encadrer les démarches d’upskilling afin qu’elles puissent répondre aux enjeux propres de chacun et aux ressources en formation disponibles. «Il faut également insister sur la nécessité pour les opérateurs de formation de proposer des formations de haut niveau, certifiantes et donc reconnues par les employeurs», conclut Sylvie-Anne Piette.

 

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