L’open space, un enfer ?
Les bureaux ouverts sont nés dans les années 50 et ont connu un véritable boom à partir des années 80. Abaissement des cloisons, création d’ilots de travail, plus de portes fermées… Le but : améliorer la qualité de vie au travail, la communication et la cohésion entre collaborateurs. Mais selon des études récentes, le travail en open space ne serait pas aussi idéal qu’il n’y parait.
Moins d’interactions ?
Cela peut sembler paradoxal, mais les open space altèreraient grandement la qualité des interactions entre collègues. Selon des chercheurs de la Harvard Business School, le passage des bureaux fermés aux espaces ouverts a diminué les échanges en face à face de près de 70%. Si l’espace ouvert permet d’aller à l’essentiel, sans devoir en permanence frapper à la porte de ses collaborateurs, cette facilité de communication directe affichée serait en réalité utopique. Une étude publiée en 2018 dans une revue scientifique britannique démontre que le nombre de mails envoyés entre salariés en open space a augmenté de 56% et le nombre de messages instantanés a augmenté de 67%.
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Moins d’efficacité ?
Selon une étude de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), la première nuisance en open space est le bruit, qui constitue 25% de l’insatisfaction des salariés. « La gêne ressentie est surtout liée aux conversations intelligibles qui empêchent de se concentrer sur autre chose », affirme l’auteur du rapport. Agitation permanente, bruits divers, coups de téléphone des collègues… La concentration et la productivité en prendraient un coup.
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Moins de convivialité ?
La « cohabitions forcée » peut favoriser la convivialité mais aussi l’anéantir. Le moindre geste est soumis au regard des autres et peut être source de stress. Certains n’hésitent alors pas à s’isoler du bruit et de leurs collègues (écouteurs, faire sa pause seul, passer un coup de fil à l’extérieur…). Selon le baromètre Actineo en 2017, 57% des actifs français disent préférer travailler dans un bureau individuel fermé.
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