L'enseignement de promotion sociale : un outil de formation bien adapté aux adultes
L'enseignement de promotion sociale, destiné aux adultes, répond à un double besoin : concourir à leur épanouissement personnel et leur offrir des formations, notamment continues, en lien ou non avec les attentes des entreprises. Comme le souligne Marcel Renquin, Inspecteur de l'Enseignement de promotion sociale de la Province de Liège, ses 8 instituts y contribuent largement.
On a tous une bonne raison de suivre une formation en promotion sociale!
13.000 étudiants formés chaque année
L’Europe s’est fixé deux objectifs ambitieux à atteindre d’ici à 2030 : au moins 78 % de la population de 20 à 64 ans devrait avoir un emploi ; au moins 60 % des adultes devraient participer à des activités de formation chaque année. Marcel Renquin déplore qu’« aujourd’hui, en Région wallonne, on est loin du compte. Plus de la moitié des demandeurs d'emploi sont sous-qualifiés. » En outre, seuls 64,3 % des Wallons ont un emploi et moins de 10 % des adultes de 25 à 64 ans suivent une formation. « Il est dès lors indispensable d'accentuer la formation tout au long de la vie », estime notre interlocuteur.
Dans ce contexte, la force de l'enseignement de promotion sociale est d’offrir des formations tous azimuts. Elles vont des cours d’alphabétisation jusqu'à des études à un niveau de bachelier. « Nous couvrons tous les secteurs : le paramédical, le technique, le social, le pédagogique, etc. Certaines sections rencontrent d’ailleurs un très beau succès, notamment les cours d’aide-soignant et le nouveau bachelier en accompagnement de la petite enfance créé à la demande de l’ONE.
Chaque année, nos instituts, situés à Seraing, Huy, Waremme, Liège, Herstal et Verviers, organisent des formations en journée ou en horaire décalé pour près de 13.000 étudiants. »
Reconversion professionnelle et filières porteuses
Dans ce panel d’étudiants, figurent des chercheurs d’emploi et des travailleurs dont l’ambition est de se mettre à niveau dans leur métier ou d'évoluer dans leur carrière, mais aussi un nombre important en reconversion professionnelle. Marcel Renquin constate que les motivations de ces derniers sont multiples : « Certains secteurs d'activité sont en crise et, dès lors, ces personnes se dirigent vers d’autres filières. D’autres ont tout simplement envie de ne pas exercer le même métier toute leur vie et veulent en changer. Aujourd’hui, grâce à diverses mesures de soutien, les pouvoirs publics encouragent aussi les travailleurs à se former, l’idée étant notamment qu’ils puissent occuper des emplois mieux qualifiés et ainsi libérer des postes de travail pour les demandeurs d'emploi moins qualifiés. »
Pour orienter les étudiants vers des filières porteuses, l’Enseignement de promotion sociale de la Province de Liège dispose d’équipes pédagogiques : « Nous sommes en relation avec une série de partenaires qui effectuent une guidance pour notre compte : les cellules de reconversion des CPAS, la Cité des métiers, le Forem, les Missions régionales pour l’emploi, etc. Plusieurs conventions existent en ce sens, qui donnent lieu entre autres à la diffusion d'informations et à de l'accompagnement. Dans le cadre des formations subventionnées par les fonds sociaux européens, qui sont liées à aux métiers en pénurie ou en tension, nous effectuons ce travail directement nous-mêmes. »
Des formations menant à l’emploi, mais pas seulement
Marcel Renquin souligne que l'enseignement de promotion sociale mène le plus souvent à l’emploi : « Un groupe de travail, dont j'ai fait partie, a planché sur l'avenir de l'enseignement de promotion sociale dans sa globalité et sur le taux de satisfaction des étudiants qui en ont bénéficié. Nous avons interrogé plus de 8.000 personnes. Ce taux de satisfaction dépasse 80 %. À partir de là, on imagine aisément que les objectifs professionnels qu’elles s’étaient assignés ont été atteints. »
En guise de conclusion, notre interlocuteur insiste sur le fait que « l’enseignement de promotion sociale ne se contente pas seulement de mettre les personnes à l'emploi, même si cela contribue à l'épanouissement individuel. Notre mission étant bien plus large, nous aidons aussi des personnes qui ne sont pas ou plus du tout dans le monde du travail. C’est par exemple le cas des retraités qui ont besoin de formation en matière d’informatique et pour qui la fracture numérique est importante. »
Plus d’infos ? www.ipeps.be