Jusqu’à 15 fautes d’orthographe en moyenne sur le CV du Belge
Recruteurs et employeurs se plaignent du niveau d’orthographe des candidats, en chute libre depuis 2015. C’est ce que révèle une étude menée par l’agence d’intérim Qapa auprès de millions de candidats. Une enquête similaire réalisée trois ans plus tôt permet la comparaison.
Les résultats sont consternants: l’effondrement du niveau de l’orthographe ne se limite plus seulement à la sphère étudiante et écolière, il se propage également au monde de l’entreprise. Et ce, tant du côté des recruteurs que des candidats.
Une nette différence entre les hommes et les femmes
L’étude constate ainsi que la moyenne des fautes n’a cessé d’augmenter depuis trois ans, avec toujours une nette différence entre les femmes et les hommes. En 2015, les CV féminins comptaient 11 fautes en moyenne, contre 15 aujourd’hui. Du côté des hommes, la moyenne passe de 15 fautes d’orthographe en 2015 à 19 en 2018. Par ailleurs, "il n’y a vraiment pas de distinction entre les personnes qualifiées et non diplômées, elles sont régulières des deux côtés", explique Yossra M’Rini, conseillère au service Guidance Recherche Active d’Emploi chez Actiris, l’Office régional bruxellois de l’Emploi.
Les fautes les plus fréquentes
Les fautes les plus récurrentes seraient principalement liées aux oublis de majuscules, à la ponctuation et aux segmentations. Viennent ensuite les fautes de conjugaison et d’accords, aussi nombreuses que les erreurs orthographiques et phonétiques, précise l’étude.
Cette "négligence" n’est pas sans conséquences : "plus on fait de fautes, plus on diminue ses chances d’accéder à la prochaine étape, celle de l’entretien en face-à-face", prévient Yossra M’Rini.
Une tendance similaire observée chez les employeurs
Les candidats ne sont pas les seuls à blâmer. Cette tendance s'observe également chez les recruteurs: les annonces d’emploi comptabilisaient en moyenne six fautes d’orthographe en 2015, contre onze aujourd’hui.