Infrabel: «Une dramatique pénurie de techniciens»
Le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge Infrabel éprouve de grandes difficultés à recruter. «Nous connaissons une dramatique pénurie de techniciens en Belgique», affirme l’administrateur délégué, Luc Lallemand. Il n’est pas exclu qu’un «problème de continuité» finisse par se poser. Les pays étrangers pourraient offrir une solution.
Des centaines d’emplois techniques sont à pourvoir tant chez Infrabel qu’à la SNCB. «Les compagnies ferroviaires pourraient à elles seules recruter tous les diplômés de l’enseignement technique en Belgique», a déclaré en boutade Luc Lallemand.
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Mais trouver du personnel qualifié devient de plus en plus difficile malgré des campagnes de recrutement et des «job days» supplémentaires.«Il y a une pénurie dramatique», selon M.Lallemand. C’est particulièrement évident dans la zone d’Anvers, où «il nous manque une personne sur trois», et, plus largement, dans toute la Flandre. A Bruxelles et en Wallonie, la situation est un peu moins grave.
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L’administratrice déléguée de la SNCB, Sophie Dutordoir, a confirmé le problème. «Nous sommes toujours à la recherche de personnel qualifié sur le plan technique pour les ateliers de maintenance, notamment en Flandre», a-t-elle déclaré. Les problèmes de recrutement poussent déjà Infrabel à regarder au-delà de nos frontières.«Nous devrons le cas échéant faire appel à des experts venus de l’étranger, même s’ils parlent d’autres langues», a indiqué M. Lallemand mercredi en Commission infrastructure de la Chambre. Infrabel est en train de construire sa propre «école de chemin de fer» (Académie Infrabel) à Molenbeek-Saint-Jean, à côté de la gare de Bruxelles-Ouest. Celle-ci devrait être opérationnelle d’ici 2020.
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