Indépendant ? Voici ce qui va changer pour vos frais professionnels
Depuis le 1er janvier 2018, tous les indépendants, et non plus seulement ceux qui exercent une profession libérale, peuvent opter pour des frais réels ou un forfait de 30 % de leurs revenus, relayent nos confrères de l'Écho.
Jusqu’ici, ils était obligés, à l’exception des professions libérales, de prouver leurs frais réels. Dès l’exercice d’imposition 2019, soit les revenus de 2018, les indépendants pourront ainsi déduire 30 % de leurs revenus professionnels au titre de charges professionnelles (hors cotisations sociales et achat de marchandises), avec un maximum fixé à 4.720 euros. Cela représente une économique pouvant aller jusqu’à 2.360 euros avec un taux marginal d’imposition de 50 %.
Pour qui? "Cette nouvelle règle s'adresse tout particulièrement aux indépendants qui ne peuvent pas facilement justifier de frais professionnels ou les petits indépendants qui développent une activité modeste et qui n’ont pas envie de tenir une comptabilité fastidieuse", explique Jean-luc Gelders, conseiller fiscal au sein du groupe Sogenam.
Cependant, ce forfait risque d'avoir peu d’impact, selon Jérôme Havet, avocat fiscaliste. “Le forfait demeure relativement modeste et peut être vite dépassé par les dépenses courantes qu’un indépendant réalise pour son activité."
Patricia Raquet, expert comptable et chargée de cours à l’Ifapme, rejoint cet avis en estimant que la limite fixée n'est pas très élevée. "Il suffit que l’indépendant ait une longue distance entre son domicile et son travail, un peu de frais d’électricité, un peu de matériel de bureau, et on dépasse le forfait. On y est vite, explique-t-elle. "Pour les indépendants complémentaires, ce sera du cas par cas".