Les femmes toujours plus discriminées au travail
Trois travailleuses sur quatre ont été confrontées à au moins une forme de discrimination au travail sur base de leur grossesse ou maternité. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes publiée prochainement.
Ce constat a poussé l’Institut à lancer une nouvelle campagne de sensibilisation intitulée “Maman reste à bord”.
Ces discriminations, fondées sur le sexe, sont courantes. Le problème? Peu de femmes osent faire respecter leurs droits, ayant souvent elles-mêmes intégrées les stéréotypes liés au genre et acceptées l’idée que la grossesse et la maternité sont des freins pour leur carrière. La grossesse est donc toujours perçue comme une mauvaise nouvelle au travail.
Voici les différents constats de la campagne:
- Une femme enceinte sur trois pense que c’est inutile de postuler pour un nouvel emploi.
- Une candidate sur cinq mentionne sa grossesse dans ses lettres ou e-mails de candidature.
- Une femme sur quatre a envisagé de démissionner pendant sa grossesse, son congé de maternité ou après son retour de travail.
- Plus de la moitié des femmes signalent qu’aucune analyse de risques n’a été éffectuée.
- 46% des travailleuses estiment qu’il existe, dans leur fonction, un risque pour leur sécurité et/ou santé.
- Près d’une travailleuse sur cinq pense que le droit au congé maternité n’est pas respecté.
- 21% des travailleuses enceintes ont été confrontées à des tensions au travail suite à leur grossesse.
- Les travailleuses enceintes sont encore 48% à avoir été confrontées à une forme de discrimination.
Avec le slogan “Nous sommes heureux de vous annoncer la naissance de Emma. Au boulot ils le sont moins”, l’Institut a pour objectif de déculpabiliser les travailleuses face à la situation de discrimination dont elles sont victimes et à les inciter à s’informer et déposer un signalement auprès de l'Institut.