En Europe, les femmes touchent 40% en moins que les hommes à la pension
Les femmes européennes qui arrivent à la retraite touchent une pension en moyenne 40% moins élevée que celle des hommes, relaye nos confrères de La Libre. Cela peut poser problème quand ce revenu constitue le seul moyen de subsistance, ont estimé mercredi les eurodéputés dans une résolution. En Belgique, la différence en défaveur des femmes est en moyenne de 34%.
> Pour plus d’un Belge sur deux, le travail ne sera pas tenable jusqu’à la pension
Quel but pour cette résolution ? Elle vise à interpeller la Commission européenne et le Conseil sur la nécessité d’adopter une stratégie pour éradiquer et prévenir l’écart entre les pensions des hommes et des femmes.
Cette différence de 40% en moyenne s’explique de plusieurs manières, et notamment par le fait que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à interrompre leur carrière ou à travailler à temps partiel pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches. Un travail qui n’est pas rémunéré malgré un écart salarial entre hommes et femmes qui persiste : il était en moyenne de 16,4% en 2014.
> Voir aussi : 5 conseils pour trouver un job à plus de 50 ans
La résolution, portée par la Française Constance Le Grip, appelle la Commission et les Etats membres à prendre des mesures nécessaires pour combler ce fossé, que ce soit en allant vers une vraie égalité salariale, ou en mettant à disposition des structures d’accueil adéquates.
“Alors que nous plaidions pour des mécanismes de solidarité forts capables d’inverser cette tendance à la discrimination dont souffrent particulièrement les femmes, la droite néolibérale a rejeté en grande partie ces mécanismes fédérateurs et fait plutôt le choix de l’individualisme”, a regretté l’eurodéputée socialiste belge, Marie Arena.
La gauche radicale (GUE/NGL) a elle aussi déploré les occasions manquées par la résolution, qui ignore “le rôle de l’austérité et des privatisations dans la création de ce problème, tout en encourageant un glissement des pensions publiques vers des schémas financés par les gens eux-mêmes”