Des métiers techniques variés : « Il y en a pour tous les goûts »
C’est grâce aux profils techniques de ses différents départements que le Service Public de Wallonie (SPW) Mobilité et Infrastructures peut fournir une route sécurisée pour les usagers. Entre diversité, rigueur et flexibilité, les défis sont variés pour les ingénieurs de la structure publique qui s’assurent de combiner la technique à d’autres réalités pour mener à bien leurs missions.
Au sein du SPW Mobilité et Infrastructures (routes et voies hydrauliques), s’activent plusieurs départements qui hébergent de multiples collaborateurs, aux fonctions variées. Mais la véritable task force du SPW, celle qui lui permet de mener ses missions sur le terrain et d’assurer la sécurité de chaque usager de la route, ce sont ses profils techniques.
Parmi ceux-ci, on retrouve notamment les ingénieurs de projets et les chefs de district qui ont, pour les assister, différents types de travailleurs : des gardes-routes, des ouvriers ainsi que des contrôleurs de chantier. « Les contrôleurs en électromécanique et construction suivent l’avancée du chantier et discutent avec les entrepreneurs. Ils sont en quelque sorte nos yeux et nos oreilles », explique Jean-François Nemry ingénieur civil en construction et chef du district routier de Gedinne.
« En ce qui me concerne, ma fonction au SPW Mobilité et Infrastructures est diverse et oscille entre l’administratif et le technique. Je rends compte à l’ingénieur de projet et au directeur. Je vais sur le chantier et je vérifie la qualité du travail réalisé. Il peut s’agir d’une rénovation d’un pont, d’infrastructures, de la mise en place d’une passerelle inter-rail, de la réhabilitation d’un ancien tunnel de tram, etc. », ajoute-t-il.
François Nemry ingénieur civil en construction et chef du district routier de Gedinne
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Diversité, rigueur et flexibilité
Tous les ingénieurs (agronome, civil, construction, industriel, etc.) peuvent prétendre aux postes techniques du SPW Mobilité et Infrastructures – qui recrute actuellement et très régulièrement de nouveaux collaborateurs. Et pour cause, « la route, cela ne s’apprend pas aux études, mais bien sur le terrain », constate l’ingénieur. « Il y a certes une série de cours théoriques mais le supérieur ne forme pas à la route. Au sein de notre structure, nous prenons le temps d’apprendre aux nouvelles recrues, de les former et de les laisser s’essayer à différentes choses. »
En effet, la diversité ne s’arrête pas là. Chacun des départements du SPW Mobilité et Infrastructures œuvre au développement et à la rénovation de routes et voies hydrauliques distinctes : les pistes cyclables, les ouvrages d’art (viaduc, passerelle, passage), les autoroutes, les routes, etc. « Il n’y en a pour tous les goûts. Dans la profession, on peut s’orienter en fonction de ce qu’on préfère tout en restant dans le district attribué, celui lié à un environnement bien précis. » Ainsi, l’ingénieur n’est pas amené à circuler dans toute la Belgique mais bien au travers de plusieurs communes voisines, propres à un district.
Un plus selon Jean-François Nemry, qui, après 15 ans dans le privé, a décidé se tourner vers le public, qui lui permet de trouver un équilibre salutaire entre vie privée et vie personnelle : « Bien que le poste implique de respecter des deadlines et des répondre à certaines demandes, le cadre est beaucoup moins stressant et contraignant ici que dans le privé. Il y a une rigueur et une flexibilité qui me plaisent beaucoup. » Les avantages ne s’arrêtent pas là : salaire attractif, assorti de nombreux avantages extra-légaux chèque-repas, assurance hospitalisation, prime de fin d’année, remboursement intégral des frais liés au parcours domicile lieu de travail réalisée en transports en commun, etc.).
Écologie et technicité
En outre, les défis sont nombreux à relever pour les professions techniques du SPW Mobilité et Infrastructures, aucun jour ne se ressemblant. L’évolution des technologies et l’écologie, entre autres, viennent impacter directement la réalisation des tâches. « De concert avec les nombreux décrets pollution et environnement nous n’exploitons plus les mêmes matériaux qu’auparavant.
Par exemple, le goudron a été abandonné et les peintures routières que nous utilisons sont plus écologiques », explique l’ingénieur.
Afin de s’assurer de la durabilité et de la réparation minimale des matériaux, la structure publique a même déployé au niveau de la direction, une cellule qualité qui assure un suivi de chaque évolution, examine les fiches techniques des matériaux et détermine si une adaptation est nécessaire. Le tout dans une logique de remise constante au regard de l’écologie et de l’innovation.
Autre exemple : l’extraction des terres qui obéit depuis deux ans à une réglementation plus durable. Tout retrait de terre doit être suivi. Il faut ensuite prouver que la terre sortie est saine et si ce n’est pas le cas il faut s’assurer qu’elle puisse être envoyée dans un centre d’évacuation, assertie d’un bon d’autorisation. Petit à petit l’écologie s’immisce dans la technique. Le but ? Former un mariage qui pourra durer le plus longtemps et le plus durablement possible.
« Tout ceci est tantôt une opportunité tantôt une obligation au vu de la situation actuelle. Quoiqu’il en soit, nous veillons à combiner le technique avec tout ce qui est nécessaire pour fournir à l’usager une route de qualité sur laquelle il peut circuler en toute sécurité », conclut Jean-François Nemry.
Julie Delcourt
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