Croix Jaune et Blanche de Flandre orientale : « Le personnel infirmier a retrouvé voix au chapitre »
Croix Jaune et Blanche de Flandre orientale : « Le personnel infirmier a retrouvé voix au chapitre »
« Comment se présente l’avenir des soins de santé ? » C’est la question stratégique à laquelle la Croix Jaune et Blanche de Flandre orientale cherchait une réponse il y a cinq ans. Nous avons choisi, en accord avec l’ensemble des collaborateurs, l’option des soins globaux en plaçant le patient au cœur de nos actions et réflexions. Pour mettre en œuvre ce concept de soins globaux, le personnel infirmier devait exercer davantage de responsabilités. Finalement, l’organisation a décidé de mettre en place des équipes autopilotées. Un choix audacieux mais au final, les infirmiers ont retrouvé le plaisir de travailler. Et cela n’a pas échappé au jury du Talent Mobility Award.
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Supprimer la hiérarchie : s’engager dans cette voie n’avait rien d’évident.
Katlyn Colman, CEO : « Non, mais nous savions que c’était la seule voie possible. Nous avions remarqué que toutes ces couches intermédiaires freinaient les collaborateurs au lieu de les soutenir. Ces derniers n’avaient pas leur mot à dire et se contentaient d’exécuter, ce qui les démotivait. Leurs performances en souffraient. »
Comment se présente votre structure actuelle ?
« Auparavant, il y avait des infirmiers en chef, du personnel chargé de la qualité, des coordinateurs de projets, des collaborateurs administratifs, etc. Ils chapeautaient tous les infirmiers et entendaient le montrer. Aujourd’hui, les équipes de base sont placées sous la responsabilité directe du directeur des soins. Les experts, qui ont conservé leur place dans l’organisation, opèrent aux côtés du personnel infirmier et non plus au-dessus de lui. Ils réfléchissent aux questions émanant des équipes. Avant, c’était généralement l’inverse. »
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De nombreuses personnes ont vu leur job disparaître.
« En effet. Pour elles, la révolution a été un vrai choc émotionnel. Par le biais d’évaluations externes et d’outils d’auto-évaluation, nous les avons aidées à bien comprendre leurs compétences. Nous leur avons donné le temps de cerner le job qu’elles aimeraient exercer dans la nouvelle organisation. Certaines en sont donc arrivées à la conclusion qu’elles préféraient s’investir à nouveau dans le travail infirmier, d’autres ont démarré un trajet de sélection pour devenir coach d’équipe, etc. Cette transformation n’a épargné personne. La direction a dû également repenser sa fonction. C’est un succès phénoménal d’avoir pu mener à bien ce changement. Même ses adversaires, dans leur majorité, ne veulent plus revenir en arrière. Ils sont heureux d’avoir repris leur emploi en mains. »