Comment supporter le gars insupportable au boulot ?
Dans un monde parfait, tout le monde s’entendrait bien. Les chiens joueraient avec les chats, les supporters du Standard auraient des conversations civilisées avec ceux d’Anderlecht et les visites chez vos beaux-parents se dérouleraient sans accroche.
Mais on le sait, le monde est loin d’être parfait et votre environnement de travail n’échappe pas à la règle. Par exemple, votre collègue insupportable.
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Appelons-le Jean-Charles pour l’occasion, de la compta. Peut-être n’y a-t-il rien qui cloche chez lui. Mais à chaque fois que vous le croisez, vos poils se hérissent et vous êtes frappé d’une crise d’urticaire. À part ça, vous devez admettre que c’est un gars bien et qu’il fait son boulot correctement. Vous n’avez donc rien de spécial à lui reprocher. Et si vous allez voir votre boss pour lui dire que Jean-Charles vous sort par tous les pores quand il lâche son rire strident, c’est vous qui passerez pour un imbécile.
Que faire alors ? Vous devez travailler avec Jean-Charles, que vous le vouliez ou non. Alors suivez simplement ces étapes, une à une.
Étape n° 1 : menez une expérience scientifique
Point question d’une véritable expérience scientifique ici. Mais tentez de rationaliser votre répulsion et de comprendre ce qui vous irrite vraiment chez Jean-Charles. Évaluez vos réactions à plusieurs stimuli. Un jour, reluquez sa coiffure. Qu’est-ce qu’elle vous évoque ? Rien. Super. Menez d’autres expériences les jours suivants.
Vous pourriez finalement apprendre à connaître Jean-Charles et découvrir que vous avez beaucoup de points communs (si, si). Avec le temps, vous pourriez même devenir amis (si, si). Vous pourriez vous rendre compte que la chose qui vous dérange vraiment chez lui, c’est simplement sa mauvaise haleine ! Vous apprendrez alors à relativiser : pouvez-vous véritablement en vouloir à quelqu’un parce qu’il ne consomme pas assez de Tic Tac ?
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Étape n° 2 : Tentez de changer les attitudes
La plupart du temps, un collègue embêtant ne sait pas qu’il vous tape sur les nerfs. C’est aussi ce qui rend l’affaire particulièrement délicate : même si nous disons tous que nous aimerions que quelqu’un nous prévienne quand nous avons un bout de salade coincé entre les dents, nous sommes malgré tout vexés lorsque quelqu’un se dévoue pour nous avouer la terrible nouvelle.
Heureusement, changer les attitudes – la vôtre ou celle de Jean-Charles – est une façon subtile d’éviter la source d’embêtement afin de rester tous les deux productifs et heureux au travail. Par exemple, si c’est effectivement la mauvaise haleine de Jean-Charles qui vous embête, promenez-vous constamment avec des pastilles mentholées ou des chewing-gums. Lorsque vous entamez une conversation, prenez une pastille en vous excusant de votre « haleine de café » et offrez-lui en une poliment. Il se pourrait qu’à la longue, il commence lui aussi à s’acheter ce Saint Graal mentholé.
Si Jean-Charles est plutôt du genre à se pencher exagérément sur votre bureau et à lire par-dessus votre épaule, vous pouvez essayer de vous tourner carrément vers lui et de lui demander de but en blanc s’il aime ce que vous êtes en train d’écrire.
Souvenez-vous juste d’une chose : quelle que soit la source de votre énervement, l’empathie et la compassion sont d’une importance capitale. Nous avons tous nos petits défauts. Essayez donc de vous demander comment vous vous sentiriez à sa place. On ne sait jamais, vous avez peut-être une haleine de chacal, vous aussi !
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Étape n° 3 : jouez les managers
Parfois, il vous est tout simplement impossible de mettre le doigt sur ce qui vous dérange vraiment chez Jean-Charles. Vous savez simplement que vous avez envie de lui refaire le portrait à chaque fois que vous le croisez. Mais alors que faire ?
Si vous travaillez en étroite collaboration avec Jean-Charles – et si lui offrir un Tic Tac ou l’éviter tant que vous le pouvez ne semble pas réaliste – vous allez devoir prendre votre mal en patience.
Mais cette expérience fera également de vous un meilleur travailleur. Vous pourriez en effet essayer de jouer les managers, pour vous détacher de tout ça et prendre du recul. Si Jean-Charles est par exemple du genre à vous bassiner les oreilles avec ses histoires privées, écoutez brièvement ce qu’il a à dire, avant de lui indiquer que vous aimeriez revenir au sujet qui vous occupe, à savoir le travail. S’il vous fait part de ses problèmes personnels, voyez-le comme un client : montrez-vous empathique, à l’écoute, et revenez ensuite aux problématiques liées au travail. Au final, vous ressortirez de cette expérience avec des qualités précieuses en matière de négociation, de résolution de conflit et même de networking.
Vous trouverez des gens insupportables partout. Et si vous avez le malheur de devoir travailler 40 h/semaine avec l’un de ces énergumènes, essayez de comprendre rationnellement ce qui vous dérange vraiment. Mais voyez surtout cette expérience comme un terrain de jeu pour entraîner vos qualités de management.