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Attention à votre réputation en ligne

Rédigé par: Philippe Van Lil
Date de publication: 21 juil. 2023
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Cela fait belle lurette que les recruteurs scannent les réseaux sociaux et autres sites internet. Ils vérifient notamment si ce qu'un candidat leur raconte sur CV ou en entretien correspond bien à ce qui transparaît de sa personnalité ou de ses activités en ligne. Un conseil : surveillez votre réputation en ligne.

E-reputation

Un commentaire emporté dans un chat quelque peu enfiévré, une photo prise lors d’un enterrement de vie de garçon, le partage d’une vidéo d’un chien qui fait le poirier… Nous laissons de nombreuses traces sur les réseaux sociaux. Si tout cela fait sourire vos amis, peu de chances que cela joue en votre faveur auprès d’un recruteur.

Pour Désiré Dupas, Digital Creative Strategist au sein de desiRED Agency, « il faut non seulement faire attention à ce qu'on publie, mais aussi bien comprendre les paramètres de confidentialité des plateformes. Toutefois, ce n'est pas toujours évident ; Facebook, par exemple, les change en permanence ! »

Recourrez à des outils en ligne

Il n’y a d’ailleurs pas que les commentaires, photos ou vidéos qu’on publie ou qu’on partage qui permettent de se faire une idée d’un candidat. « Si, par exemple, vous postulez auprès d'un parti politique et si on constate que vous êtes abonné auprès d'un autre parti, c'est un élément parmi d'autres qui va créer un décalage. Cela aussi entre en ligne de compte dans votre e-réputation », souligne notre interlocuteur.

Désiré Dupas recommande aussi vivement d'utiliser des outils bien utiles, mais souvent négligés, pour vérifier ce qu’on dit de vous sur la toile. Et de citer Google Alert, entièrement gratuit, et TalkWalker, une solution qui mélange des fonctionnalités gratuites et payantes. Pourquoi payer ? « Votre réputation n'a pas de prix ! Comme Jacques Séguéla le souligne depuis longtemps, ‘si vous mettez des années à bâtir votre réputation en ligne, il ne faut que quelques secondes pour la détruire’. L'utilisation de solutions payantes peut dès lors en valoir la peine. »

La situation se complique très vite

Une autre bonne pratique est de posséder son propre nom de domaine. « Ceci permet de maîtriser votre propre image et la diffusion des infos qui vous concernent. ». À l’inverse, si votre nom, vos coordonnées et autres infos figurent sur le site d’autrui, les choses risquent d’être plus compliquées.

S’il s’agit d’un site internet, vous pouvez contacter l'éditeur responsable pour lui demander de les supprimer. Si c'est une page Facebook ou un compte Instagram, vous pouvez contacter son détenteur… s'il est identifiable ! « Si ce n'est pas le cas, vous devez contacter le propriétaire du site. C'est là que votre chemin de croix commence. Facebook comme les autres sont censés faciliter les contacts entre les gens… mais les contacter est très difficile ! »

Une protection surtout européenne

Évidemment, certains rétorqueront qu’il existe des dispositions légales censées protéger nos données, comme le droit à l'oubli ou le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Oui, mais cela ne vaut que pour... l'Europe ! Or, des sociétés comme Google ou Meta sont américaines et propriétaires des données publiées sur leurs plateformes. On peut les contraindre de supprimer les données au niveau européen, mais sans plus.

De toute façon, lorsqu’une info ou une photo devient virale, il devient impossible d’en garder la maîtrise. Dès lors, un dernier conseil : faites preuve de bon sens et ne laissez pas de traces de votre vie privée sur le web.