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«Véhiculer bienveillance et respect dans et par notre travail»

Date de publication: 11 oct. 2019
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    art 8  CHU UCL

    Un métier qui nécessite autant de compétences techniques que de qualités humaines  

    Passion, engagement, investissement, respect, esprit d’équipe, dévouement, humanité et polyvalence. Ce ne sont là que quelques-unes des qualités nécessaires pour exercer les métiers de la santé, et en particulier ceux qui touchent de près aux soins à la personne. Ceux-ci restent avant tout des métiers altruistes, qui nécessitent une réelle vocation d’aide à autrui, l’envie d’apprendre et de développer continuellement ses compétences techniques et relationnelles. Celui d’infirmière ne fait évidemment pas exception. Pour évoquer ses réalités actuelles, nous avons rencontré Brigitte Lesne, infirmière en Chef de l’hôpital de jour oncologique à Saint-Elisabeth, au CHU UCL Namur depuis maintenant 24 ans.

    Brigitte Lesne

    « Je suis infirmière depuis la sortie de mes études à 20 ans. J’ai donc 36 ans de service et je continue à apprendre absolument tout le temps, que ce soit d’un point de vue technique ou humain » s’enthousiasme Brigitte Lesne, 56 ans, devenue à 40 ans infirmière en Chef du service oncologique de l’hôpital de jour à Saint-Elisabeth. « Cette casquette de Chef de service a encore apporté une dimension supplémentaire à ma fonction d’infirmière, pourtant déjà très riche. En pratique dans les mois normaux,  j’essaie de consacrer quatre jours par semaine aux soins et à me réserver une journée pour la partie administrative, gestion d’équipe et mise en place de nouveaux projets. J’estime que garder une part aussi importante de prise et de contact direct avec les soins et l’équipe est très important. Quand vous exigez une certaine qualité et de l’engagement de la part des autres, vous devez être capable de les fournir vous-mêmes. Il y a bien sûr également en tant que Chef un devoir d’exemplarité. Le respect de ses équipes s’acquiert avant tout par l’honnêteté, l’équité et le travail bien fait. Le fait de s’impliquer avec l’équipe et d’être solidaire dans les périodes particulièrement exigeantes vous donne du crédit. Notre but premier reste d’être infirmière, un métier où l’esprit d’équipe et la solidarité sont des valeurs centrales et incontournables. »

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    Le métier d’infirmière en Chef implique en effet, outre la partie soins qui continue à occuper une place importante, une grande partie de management humain. Comment celui-ci se matérialise-t-il concrètement ?

    « Concrètement, cela s’articule principalement au quotidien autour des horaires et plannings, de la gestion des congés et de la vie du service au sens large. Mais cela passe aussi par de la gestion de projets à plus long terme. Chaque année, dans une optique d’amélioration continue, nous mettons en effet en place, en étroite collaboration avec un cadre détaché de la direction des soins infirmiers,  un nouveau projet. Cela implique généralement la mise en place de nouveaux outils, process, destinés à améliorer la qualité du service et son efficience. Pour mener à bien ces différentes missions, le champ relationnel revêt une grande importance. Il faut savoir convaincre, susciter l’adhésion et tirer le meilleur de son équipe. Ce n’est pas toujours facile. Parfois on se sent un peu seul, dans le sens où on doit garder en tant que Chef une certaine distance de forme avec ses collègues. Mais quand on réussit à créer une bonne dynamique et une équipe soudée et harmonieuse qui génèrent de bons résultats, c’est extrêmement gratifiant ! » Ajoute-t-elle.

    Le centre hospitalier universitaire namurois se définit lui-même au travers de 5 valeurs : bienveillance, excellence, exemplarité, respect et synergie. À laquelle d’entre-elles, en tant qu’infirmière en Chef, s’identifie-t-elle le plus ?

     « Je dirais que bienveillance et respect. Vis-à-vis de mon équipe mais encore plus encore vis-à-vis des patients, qui sont au cœur de notre métier. Cela se marque aussi très fort dans nos relations de travail. Tout le monde se dit bonjour, se respecte et s’entraide. Dans le contexte et l’environnement  particuliers de nos métiers, prenants physiquement et émotionnellement, ces deux valeurs sont absolument indispensables. L’ambiance et l’esprit qui règnent dans un service auront une influence directe sur le personnel de soins, et donc indirectement sur le traitement et la vie du patient. Nous nous devons donc en chaque instant, de véhiculer ces valeurs dans et par notre travail. »