«Être un bon CEO c’est aimer ce que l’on fait, inspirer les gens»
Il a 21 ans, un diplôme d’ingénieur en aéronautique en poche, et il se spécialise dans le secteur des Airbus, mais aussi, il vient de remporter le titre de «CEO for One Month» (PDG pour un mois), organisé par Adecco. Excusez du peu… Il ne s’agit pourtant pas d’un robot, ni de l’enfant prodige caché de Steve Jobs. On parle ici de Kasper De Smaele, l’un des 3.500 jeunes qui ont participé à cette expérience unique, à destination de profils saisissants. ADECCO GROUP BELGIUM vient de clôturer un mois de concours dont beaucoup se souviendront longtemps.
Après une première sélection parmi les 3.500 participants, ils étaient six à avoir été retenus pour la finale de la cinquième édition de «CEO for One Month». Six jeunes, entre 21 ans et 25ans, qui ont remporté haut la main toute une série d’épreuves pratiques et intellectuelles. Parmi eux, Safia Zine, bachelière en linguistique et littérature néerlandaise et anglaise, qui fait aujourd’hui un Master en communication d’entreprise à Anvers. Du haut de ses 23printemps, elle a donné tout ce qu’elle avait pour ce concours, et ne réalise toujours pas qu’elle a atteint la grande finale. «Je ne suis pas ingénieure, ni diplômée en économie, ni spécialisée dans les métiers d’entreprise. Du coup, avec mon profil, je ne m’attendais pas à être finaliste. C’était surtout pour le défi que je participais au départ, pour voir jusqu’où je pourrais aller. C’est très valorisant et encourageant de savoir aujourd’hui qu’Adecco a vu du potentiel en moi.»
Du potentiel et de l’ambition, les six finalistes n’en manquent pas. Alors, comment faire la différence? Le lauréat, Kasper De Smaele pense que c’est son côté passionné qui l’a distingué des autres auprès du jury. «J’ai participé à ce concours parce que je voulais vivre l’expérience de gérer un lieu de travail. Travailler avec des gens, être un leader, ce sont des choses qui m’intéressent beaucoup. Alors, j’ai d’abord vu CEO for One Month comme une expérience à tenter, et voilà où j’en suis! Je voulais exprimer ma passion, j’ai bien travaillé là-dessus, je crois que c’est ça qui a fait la différence. Lors de ma préparation, j’ai vraiment voulu démontrer ce qui me motivait, que j’étais passionné, que j’avais un bon leadership.»
Développer des compétences
L’un des objectifs du concept mis en place par Adecco Group Belgium est d’ouvrir l’esprit des participants, de leur enseigner des aptitudes qu’ils ne développent encore que trop peu sur leurs bancs d’école. Pari réussi, semble-t-il, notamment lors de la dernière journée de mercredi, où les finalistes ont dû travailler sur un business case, à un rythme effréné. Pour Safia, le gros challenge se situait du côté des connaissances techniques. «Je me suis enfermée trois jours, j’ai fait plein de recherches. Comme je suis étudiante en communication, je n’avais pas beaucoup de connaissances spécifiques dans le secteur de l’entreprise, ce n’est pas mon domaine d’expertise. Alors, je me suis entraînée à la maison pour ma présentation. C’était très intense! J’ai découvert énormément de nouvelles choses, j’ai appris beaucoup, ça a dépassé toutes mes attentes.»
Une préparation indispensable, évidemment, mais qui ne fait pas tout. La confiance en soi aussi, est mise à rude épreuve. «Lors de la finale de mercredi, le plus difficile pour moi, ce n’était pas tellement les épreuves, mais plutôt de continuer de croire en moi-même à chaque instant. J’étais dans une salle où il y avait plein de candidats très intelligents, très ambitieux et très talentueux. La difficulté, c’est de dire que tu es là parce que, toi aussi, tu as du potentiel. Il faut bien rester connecté avec soi-même, se souvenir qu’on a des forces et des faiblesses, comme tous les autres», raconte Safia. Parce que l’opération «CEO for One Month» d’Adecco Group Belgium, c’est aussi ça: apprendre à travailler avec les autres, même quand la concurrence est importante.
Quel CEO pour demain?
Il y a une question incontournable à laquelle ces apprentis leaders ont dû répondre pour atteindre la finale: un bon CEO, c’est quoi? Et leurs réponses sont définitivement tournées vers l’humain, notamment pour Safia. «Un bon chef d’entreprise, pour moi, c’est une personne qui inspire les gens, qui a un but et qui sait comment encourager les autres à atteindre ce but. Quelqu’un qui est tourné vers les gens, et qui défend de belles valeurs et qui a le sens des responsabilités, pour son entreprise et envers les gens.» Kasper De Smaele, lui, garde la passion en maître mot: «La plus grande qualité d’un chef d’entreprise, surtout chez Adecco, c’est d’aimer ce que l’on fait, sinon ça ne fonctionne pas. Il faut inspirer les gens, ses équipes, toute la boîte. Et puis avoir un grand sens de la communication. De mon côté, être CEO n’est pas une fin en soi, mais j’aimerais beaucoup avoir tout de même un poste qui me permettra de développer mes compétences de leader, pour avoir un impact positif en entreprise, mais aussi sur notre société humaine.» De bons arguments qui feront bientôt de lui, pendant un mois, le bras droit de Nico Reeskens, Directeur national d’Adecco Group Belgium. Proficiat, Kasper!